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La Maison Blanche menace l’Iran qu'elle rend responsable de toute "atteinte" aux sites US en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'un des combattants des Hachd al-Chaabi fait le signe de victoire, Mossoul, 2017. ©AFP

Après avoir échoué dans leur tentative de coup d'État en Irak, la Maison blanche est en colère : elle vient de réitérer ses allégations infondées contre l’Iran, en l’accusant d’être responsable des menaces contre les sites américains en Irak. Le discours trahit bien les manigances américaines de ces derniers jours à Bassora qui se sont retournées contre Washington. 

La Maison Blanche a annoncé mercredi à l’aube dans un communiqué qu’elle tiendrait l’Iran pour responsable de quelconque attaque venant de ses "alliés"( les Hachd al-Chaabi, NDLR) contre les sites américains et qu'elle réagirait en conséquence.

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Le communiqué affirme :

« Ces derniers jours, nous étions témoins des attaques mettant la vie des personnes en danger dans différents lieux, dont le consulat américain à Bassora et l’ambassade des États-Unis à Bagdad. »

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Le communiqué menaçant de la Maison Blanche fait allusion en effet aux quatre roquettes tirés vendredi 7 septembre contre l'aéroport de Bassora où se trouve le consulat, à peine quelques heures après le vaste incendie qui a réduit en cendres le consulat iranien à Bassora et que Washington a soigneusement évité de condamner. Pour le reste, trois bombes de mortier ont été tirées toujours vendredi 7 septembre vers la zone verte fortifiée de Bagdad, où se trouvent certains établissements gouvernementaux et les ambassades étrangères, entre autres celle des États-Unis, sans faire de victime. 

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La Maison Blanche prétend et accuse à tout-va dans son communiqué :

« L’Iran n’a pas agi pour arrêter ces attaques par ses « mandataires » en Irak, qu’il a formé, armé et soutenu financièrement. Les États-Unis tiendront l’Iran responsable de toute attaque qui entraînerait des dommages aux installations du gouvernement des États-Unis. L’Amérique répondra rapidement et de manière décisive à la défense des Américains. »

Pourquoi les USA menacent-ils l'Iran?

À Bassora, grande province chiite irakienne qui produit 60% du pétrole d'Irak et dont la population, harassée par des années de corruption et de mauvaise gouvernance, souffre plus que tout autre endroit d'Irak, un coup d'État signé Ambassade US vient d'être déjoué: Surfant sur la vague d'un mouvement de contestation sociale, les fauteurs de troubles mobilisés par des réseaux sociaux auraient du en effet déclencher un bain de sang "chiite-chiite" avec en toile de fond des violences qui devraient gagner tout le sud irakien pour déborder ensuite sur le sud de l'Iran. Le but de la manœuvre?

Empêcher la formation d'un gouvernement anti-américain et prompte à faire capoter les projets US en Irak. Mais les choses ne se sont pas passé comme souhaité à Washington. Pourquoi? Le journal libanais Al-Akbar affirme que le "complot US" s'est heurté à trois obstacles de taille qui l'ont fait capoter : la vigilance des populations de Bassora qui se sont rapidement dissociées des fauteurs de troubles, la réaction violente des dirigeants des Hachd al-Chaabi et des groupes de Résistance contre les putschistes et enfin les erreurs de calcule du représentant US pour l'Irak Brett H. McGurk qui, comme tout agent de l'empire croit savoir tout du Moyen-Orient mais qui se laissent piéger par de nombreux imprévus. La tentative de coup d'État à Bassora a coûté aux Américains un rapprochement du camp sadriste avec la fraction al-Fath des Hachd al-Chaabi, un rejet général du nouveau mandat du Premier ministre al-Abadi. Ce qui ne plaît guère aux Américains. Quant à l'Iran, il vient d'inaugurer son nouveau consulat en plein Bassora alors que des informations probantes en provenance de Bagdad font état du feu vert des groupes kurdes et sunnites pour se rallier à la grande coalition Sadr-Ameri, ce dernier étant le commandant en chef des Hachd. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV